Il faut ajouter à ce chiffre 920 000 autres demandes pour changer de logement à la suite par exemple de la naissance d’un enfant ou d’un changement de lieu de travail. Ce sont des chiffres record.

Les organismes se plaignent non seulement de ne pas être secourus par l’État mais aussi d’avoir à payer une partie des APL (aides personnalisées au logement) à sa place depuis 2018. Les HLM évaluent à 14 milliards d’euros la somme que l’État leur a prise en six ans. Pour faire face à cette ponction, les loyers ont été augmentés, les constructions et les réhabilitations de logements ralenties, laissant leurs habitants dans des passoires thermiques l’hiver et dans des bouilloires l’été.

Ces dernières années, la construction de HLM plafonne entre 83 000 et 88 000, à comparer aux 123 000 de 2016, déjà très insuffisants. Dans le même temps, les possibilités de se loger dans le secteur privé se sont encore restreintes du fait de la forte hausse des loyers. Il n’est donc pas étonnant que la file d’attente des HLM s’allonge. Auparavant, il y avait 100 000 demandeurs de plus par an, désormais cette augmentation correspond à un semestre, d’après la fédération des HLM.