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Hôpital de la Timone Marseille : les brancardiers du bloc en grève
Le 26 mai, les brancardiers du bloc opératoire de l’hôpital de la Timone, à Marseille, ont fait une première journée de grève. Ils en ont assez des journées de 10 heures à brancarder seuls, à pousser ou tirer des brancards souvent cassés.
Entre 49 salles d’opérations, les brancardiers parcourent dix, voire quinze kilomètres chaque jour ! Ils étaient 23 brancardiers par jour avant la réorganisation des équipes, ils ne sont plus aujourd’hui que 16, et souvent bien moins alors qu’il y a de plus en plus de travail. Résultat : ils ont beau se dépêcher, ils sont souvent en retard au bloc comme dans les services.
Comme ils disent : « La direction voudrait qu’on soit des pieuvres et qu’avec chaque tentacule, on brancarde » mais « c’est notre santé qui est en jeu ». Face à la direction, qui prétend optimiser les flux de patients et refuse de renouveler les CDD ou de remplacer les départs, les brancardiers revendiquent des effectifs supplémentaires : quatre agents de plus chaque jour. Pour la direction, qui applique à la lettre la politique d’économies du gouvernement, c’est toujours zéro.
Pas impressionnés, les brancardiers se sont à nouveau mis en grève mardi 3 juin, en ayant décidé de ne même pas aller à la réunion qui suit le dépôt de préavis de grève par la CGT. Un tract expliquant leurs revendications a été diffusé à l’ensemble du personnel : quatre agents supplémentaires par jour, 50 brancards neufs et une vraie salle de repos. Ils ont aussi vu que pendant ces deux journées de grève, les élèves et les cadres appelés en renfort par la direction ont brancardé à deux, « alors que nous, on nous donne un téléphone, un badge, un brancard et il faut bombarder, comme si on était à Uber Eats ! »
Suite à la grève, la direction a proposé… une réunion, mais les brancardiers sont unanimes : « C’est quatre agents de plus qu’on veut, il n’y a rien d’autre à discuter. » Ils ne veulent pas finir sur un brancard !