Cela ne fait que confirmer le fait évident que la classe ouvrière en France, comme dans un très grand nombre de pays, est constituée de travailleurs venant des quatre coins du monde. Ce sont donc eux qui en grande partie font fonctionner l’économie. Ce constat suffit pour dire qu’il faut que tous les travailleurs, où qu’ils soient nés, quels que soient les moyens qu’ils ont utilisés pour arriver là où ils sont, devraient avoir les mêmes droits.

« On ne peut pas accueillir toute la misère du monde » disait Michel Rocard, Premier ministre socialiste, et répètent tous les perroquets de l’ordre. Mais la misère est un produit de l’économie capitaliste qui n’a su se développer qu’en enrichissant la bourgeoisie, d’un côté, et en appauvrissant les travailleurs de l’autre. Les prolétaires anglais au moment de la révolution industrielle n’étaient pas moins misérables que ceux qui viennent aujourd’hui d’Afrique par exemple.

Et si le niveau de vie a pu s’améliorer durant une époque pour une partie des travailleurs des pays riches, et encore pas pour tous, c’est bien parce qu’au cours des années le mouvement ouvrier, composé de travailleurs de toutes origines, s’est battu puissamment contre la classe capitaliste.

Les politiciens qui prétendent défendre les travailleurs « français » au détriment des autres sont les pires ennemis de la classe ouvrière car ils inoculent le poison de la division. La seule politique valable pour les exploités est celle qui les unit sur l’idée simple qu’il n’y a qu’une seule classe ouvrière et qu’elle doit renverser la bourgeoisie.