Le montant total de l’impôt sur le revenu prélevé en 2024 a augmenté de 1,8 %, et s’élève à 83,5 milliards d’euros. C’est beaucoup moins que la TVA ou la CSG, des impôts encore plus injustes puisqu’ils ne sont pas progressifs : le taux est le même quels que soient les revenus. Mais cette augmentation des impôts sur le revenu a concerné tous les contribuables, sauf les 10 % les plus aisés, qui ont payé 0,1 % en moins, alors que leur revenu fiscal de référence augmentait de 2,3 %. Ils ont en effet bénéficié d’abattements et de crédits d’impôts, comme pour l’emploi d’un salarié à domicile, d’une femme de ménage par exemple.

Alors que les plus riches s’enrichissent, le nombre de foyers concernés par le taux maximum d’imposition sur le revenu, de 45 %, a diminué de 9 % en 2024. Cela n’empêchait pas la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, de déclarer mercredi 9 avril que l’impôt sur le revenu est bien progressif, car « 10 % des foyers les plus aisés paient 75 % de l’impôt sur le revenu. »

Mais c’est la totalité des impôts qui devrait être payée par les capitalistes. En réalité, ils ne feraient ainsi que rendre une partie des richesses issues de l’exploitation des travailleurs.