À Irigny, dans la banlieue lyonnaise, où beaucoup de travailleurs ont plus de vingt ans d’ancienneté, ces licenciements ont révolté. Depuis l’annonce du projet, en mars, des dizaines d’ouvriers ont participé à des débrayages.

En avril, une soixantaine d’ouvriers ont organisé un barrage filtrant devant l’usine, sans se laisser intimider par les menaces et par l’huissier immédiatement convoqué par Jtekt. Ces réactions ont contribué à arracher une petite augmentation de la prime de licenciement, passée de 1 000 à 1 600 euros par année d’ancienneté.

Même après l’annonce du plan, la direction cherche à diviser les travailleurs. Les pressions pour des départs volontaires avant la fin septembre se multiplient. Ainsi, le 22 juillet, plusieurs ouvriers de l’équipe de nuit ont été convoqué chez la RH, qui leur a annoncé qu’un poste serait supprimé, sans dire lequel. Certains ouvriers ont dénoncé ces manœuvres odieuses en les comparant à la série Squid Game.

Mais tous les travailleurs ont besoin d’un emploi. Ce plan est un recul pour tous, pour les licenciés bien sûr, mais aussi pour les autres, dont les conditions de travail vont se dégrader. Si Jtekt emploie des méthodes révoltantes, ce sont celles de tous les patrons. La seule réponse efficace est la solidarité des travailleurs pour les combattre.