Israël : manifestations et grèves contre Netanyahou20/08/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/08/une_2977-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Israël : manifestations et grèves contre Netanyahou

Dimanche 17 août à l’appel du Forum des familles d’otages, soutenu par des organisations opposées à la guerre et au gouvernement d’extrême droite de Netanyahou, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue.

Les manifestants revendiquent la libération des 49 otages encore détenus par le Hamas, et la fin de la guerre à Gaza.

Une minorité, dont des Arabes israéliens, a aussi dénoncé la situation à Gaza et le génocide des Palestiniens.

La mobilisation a touché 90 municipalités. Certaines ont suspendu leurs services, et les slogans fusaient : « Ramenez-les à la maison ! », « Netanyahou = prison ».

Les universités de Tel-Aviv, Haïfa et Jérusalem ont interrompu leurs services administratifs. Des chercheurs ont cessé leurs travaux, dénonçant l’effondrement moral de l’État. Dans le secteur des technologies de pointe, des entreprises ont fermé, tout comme plusieurs tribunaux. De nombreux petits commerces ont également suivi, à l’initiative des patrons eux-mêmes, incitant leurs salariés à manifester. Des syndicats indépendants, notamment dans le secteur médical, ont soutenu la grève. En revanche, la Histadrout, principal syndicat israélien, s’est contentée d’un appui « moral » aux familles, refusant un engagement jugé trop politique.

La police a procédé à 50 arrestations, notamment à Jérusalem, sans briser l’élan. Des familles ont annoncé qu’elles camperaient dès le lendemain aux abords de la barrière de Gaza.

De plus en plus d’Israéliens refusent d’être les otages des colons et du gouvernement d’extrême droite de Netanyahou. Une opposition politique au Premier ministre, de la gauche antisioniste à certaines figures d’extrême droite, se fait entendre de plus en plus souvent. Pourtant issus du sérail, les Yaïr Lapid, Benny Gantz et Yaïr Golan, de la droite à la gauche sioniste, rejettent la clique au pouvoir tout en continuant à approuver sa politique de colonisation.

Cependant, il n’y aura aucun moyen de sortir de cette impasse sanglante sans s’opposer à l’oppression des Palestiniens et sans remettre en cause la politique de spoliation et de négation de leurs droits élémentaires, menée par tous les gouvernements d’Israël depuis 1948.

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