Jeux Olympiques : après la fête, le coup de bambou02/07/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/07/une_2970-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1264%2C1640_crop_detail.jpg

Leur société

Jeux Olympiques : après la fête, le coup de bambou

La Cour des comptes vient de publier une première évaluation du coût des Jeux de 2024 pour les finances publiques : il atteint 6 milliards d’euros.

Ce chiffre, provisoire, comprend les dépenses de l’État, des collectivités territoriales – dont celles du département le plus pauvre de la Métropole, la Seine-Saint-Denis –, et des opérateurs publics comme la RATP ou France Télévision. Est-il fiable ?

Depuis l’attribution des JO à Paris en 2017, les gouvernements ont brandi fièrement des évaluations fantaisistes et mensongères. Le budget de l’État en 2023 indiquait ainsi 2,16 milliards d’euros, trois fois moins. Seuls 200 millions avaient été budgétés pour la sécurité, alors qu’elle a coûté au final 1,7 milliard. Et ce sont ces ministres et hauts fonctionnaires de Bercy qui entonnent en permanence l’air du sérieux budgétaire et exigent des travailleurs qu’ils fassent des sacrifices…

Les promoteurs des JO de Paris défendent leur bilan en expliquant que ces dépenses doivent être mises en regard des retombées économiques, importantes selon eux. C’est peut-être vrai du point de vue des bénéfices des géants de l’hôtellerie et des grands restaurants. Mais du point de vue des salariés, on peut noter que, au 31 mars 2025, l’Île-de-France comptait 11 000 emplois de moins qu’un an auparavant.

Ils expliquent aussi que les finances des JO de Londres, en 2012, avaient encore plus dérapé que celles de Paris 2024. Cela fait une belle jambe aux salariés des services publics à qui le gouvernement prêche l’austérité au nom du redressement des comptes publics.

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