Les survols de l’aviation sont quotidiens dans toute cette région. Les dirigeants israéliens continuent leurs attaques sans tenir aucun compte du cessez-le-feu signé avec le Hezbollah le 27 novembre.

Le cessez-le-feu devait entraîner la fin des combats et le retrait de l’armée israélienne du Sud-Liban mais, sous prétexte de « sécuriser la frontière », le gouvernement de Netanyahou y a maintenu ses troupes. Le 1^er juin, l’armée israélienne était censée achever son retrait total, mais elle refuse toujours de le faire.

La vie des habitants du Sud, région la plus pauvre du pays, est chaque jour menacée par l’armée israélienne. Ainsi, dans la journée du 29 mai, c’est un membre de l’association de secouristes du mouvement Amal qui a été tué par des tirs de l’armée israélienne alors qu’il revenait chez lui, dans le village de Kfar Kila, proche de la frontière avec Israël. Selon le journal L’Orient-Le Jour, des habitants de ce village ont organisé un sit-in pour protester contre ces tirs, qui visent toute personne qui y circule. Dans la municipalité de Nabatiyeh El-Faouqa, un employé municipal a été tué par un bombardement israélien alors qu’il travaillait à faire fonctionner le puits afin d’acheminer l’eau vers des habitations. Le 1^er juin encore, l’armée israélienne a ouvert le feu sur des habitants qui tentaient de revenir dans leurs villages, faisant trois morts et 32 blessés selon les autorités libanaises. Ce ne sont que quelques exemples de ce que vit la population.

Visée pour son soutien supposé au Hezbollah, toute une population continue de vivre dans la crainte. La guerre au Liban a fait 6 000 morts depuis l’automne 2023, provoqué l’exode d’un million de personnes, et entraîné d’innombrables destructions, de bâtiments rasés, dans la banlieue sud de Beyrouth, des immeubles effondrés sous les bombes de 900 kg.

Les dirigeants israéliens se sentent autorisés à agir comme ils veulent au Moyen-Orient, bombardant et massacrant leurs voisins à leur guise.