Depuis près de vingt-cinq ans, cet agent s’occupe de la maintenance informatique du lycée qui compte 1 200 élèves et plus de cent enseignants. Il a appris fin mars que son poste allait être supprimé dès le 1^er mai ! La Région lui propose deux choix : soit rester au lycée et s’occuper de la maintenance des bâtiments, tâche pour laquelle il n’est pas qualifié, soit intégrer la Région pour faire de l’informatique, cette proposition restant très vague, les missions confiées et le lieu d’exercice indéterminés.

Cette annonce brutale et méprisante a indigné tout le monde. Beaucoup dénoncent une politique d’économies qui entraîne des suppressions de postes et favorise les entreprises privées, au détriment du service public. La mobilisation s’est donc construite pour exiger le maintien du poste de cet agent. Une pétition de plus de 120 signatures avait été envoyée à la Région avant les vacances de Pâques. Le 29 avril, une grève a eu lieu, massivement suivie et une quarantaine de personnes, professeurs et agents, se sont retrouvées devant le Conseil régional d’Île-de-France, à Saint-Ouen. Une audience a été obtenue pour le lendemain. Trente personnes sont venues soutenir la délégation et la Région a un peu reculé en annonçant que le collègue conservera son poste jusqu’aux grandes vacances, mais sans garantie pour l’avenir.

La grève a donc continué le vendredi 2 mai, bien suivie, avec de nouveau un rassemblement dynamique. Les grévistes ont ensuite décidé de reprendre, mais la colère et la détermination restant intactes, ils ne comptent pas en rester là.