« Je suis impatient de rencontrer de nouveau mon frère le président Prabowo Subianto, un bon ami », déclarait Macron en arrivant en Indonésie, le 27 mai, louant une relation « à la fois très stratégique et amicale ».

Le président en question, ancien militaire et homme d’affaires, est aussi le gendre de feu le dictateur Suharto, qui mit au pas toute la population et massacra des dizaines de milliers de militants communistes dans les années soixante. Dans les pas de son beau-père, Prabowo Subianto, ancien commandant des forces spéciales, est accusé de nombreuses exactions contre toute voix contestant le pouvoir. Cela ne semble pas freiner l’enthousiasme fraternel de Macron, qui répond aux critiques que l’Élysée « ne se mêle pas des questions de politique intérieure » et que « dans les faits, on est dans une démocratie, puisqu’il a été élu ».

Une fois ce brevet de respectabilité démocratique décerné, Macron a donc laissé libre cours à ses sentiments amicaux qui se sont traduits, si l’on en croit le communiqué de l’Élysée, en 17 milliards de contrats signés et une lettre d’intention dans laquelle le gouvernement indonésien s’engage à commander des Rafale supplémentaires à Dassault, des frégates et des sous-marins à Naval Group et autres engins de mort à KNDS France.

C’est bien connu, les petits cadeaux entretiennent l’amitié.