Après la lettre de Netanyahou accusant Macron « d’alimenter le feu antisémite », l’ambassadeur des États-Unis en France, Charles Kushner, l’a attaqué sur le même thème.

Macron affiche pourtant un soutien permanent à l’État israélien : les marchands d’armes français livrent l’armée qui massacre à Gaza ; l’État français sanctionne durement ceux qui dénoncent le génocide en cours. Ainsi, ces dernières semaines, un contrôleur aérien qui aurait dit « Free Palestine » à un pilote d’avion d’une compagnie israélienne a été suspendu et le groupe Kneecap a été menacé d’interdiction de concert parce qu’il dénonce régulièrement le génocide sur scène.

Mais Macron s’est senti obligé de promettre qu’il allait reconnaître un État palestinien en septembre. Cette promesse hypocrite, au moment où la perspective d’un tel État n’a jamais été aussi irréelle, ne vise qu’à faire un petit geste vis-à-vis de tous ceux que révulse le massacre en cours. Mais c’est un geste de trop pour Netanyahou et Kushner.

Le premier réagit en chef de guerre qui réclame des pays impérialistes un soutien économique, militaire et politique sans faille. Le second, porte-parole de Trump, veut rappeler à Macron que les dirigeants impérialistes de seconde zone sont tenus de serrer les rangs derrière le plus puissant d’entre eux.

Quant à la montée de l’antisémitisme, c’est aujourd’hui leur soutien inconditionnel au massacre commis par l’État d’Israël et l’assimilation constante de la critique visant Netanyahou à de l’antisémitisme qui l’alimentent dans le monde entier.