Maison du café – Saint-Étienne : trop fort de café !01/10/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/10/une_2983-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Maison du café – Saint-Étienne : trop fort de café !

Depuis mardi 23 septembre, plus de 90 % des embauchés en production de l’usine Maison du café à Andrézieux, dans la Loire, sont en grève. Dix lignes de production sur treize sont arrêtées.

La direction n’a pu rouvrir quelques lignes qu’en recourant à des cadres, mais la perte est importante pour le patron chaque jour car l’usine livre à flux tendu. La médiocre qualité des produits faits par l’encadrement n’arrange rien.

Les 500 salariés de cette usine, dont plus de 100 intérimaires, torréfient le café, le mettent en sachet et fabriquent des dosettes compatibles Nespresso. Ils rapportent gros au groupe JDE, géant international qui possède aussi les marques L’Or, Senseo, etc. Ses profits explosent, et la famille Reimann, une des plus riches d’Allemagne et actionnaire historique du groupe, a touché de confortables dividendes de plusieurs centaines de millions d’euros. Les ouvriers, eux, subissent des conditions de plus en plus difficiles. Pour un travail souvent en 5×8, où les ouvriers laissent leur santé et sacrifient leur vie de famille, les salaires, déjà très faibles, sont presque bloqués. Les grévistes réclament 250 euros brut d’augmentation uniforme, et non un pourcentage qui profite aux plus gros salaires.

Cet été, JDE a été racheté par le groupe américain Keurig Dr Pepper (Schweppes, Canada dry…) pour 16 milliards de dollars. Parmi les actionnaires de ce groupe, il y a les financiers Vangard Group et BlackRock, ou la banque JP Morgan. La famille Reimann possède aussi des parts dans ce groupe. Pour ces tripatouillages financiers, il y a de l’argent !

JDE a largement de quoi payer les augmentations de salaires exigées, et face à l’inflation, les grévistes ne revendiquent que le minimum vital. Ils sont déterminés à tenir le temps qu’il faudra.

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