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- Lutte ouvrière n°2971
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Dans les entreprises
À Maisons-Alfort, pas touche aux emplois et aux salaires !
Six cents emplois sont menacés par l’annonce par Sanofi de la vente du site de Maisons-Alfort à Adragos, un sous-traitant pharmaceutique allemand, au premier trimestre 2026.
Le jour même de l’annonce officielle, le 1er juillet, onze fourgons de CRS étaient mobilisés par la préfecture du Val-de- Marne et entraient dans l’usine à la demande de la direction. Une scène surréaliste puisqu’aucune assemblée n’était encore appelée. Mais il s’agissait pour l’État et le patronat de tenter de dissuader les travailleurs du site de toute réaction.
Les travailleurs de l’usine ont toutes les raisons d’être en colère : leurs emplois et leurs salaires sont directement menacés. Sanofi veut stopper à Maisons-Alfort la production du Lovenox qu’elle n’estime plus assez rentable. Le sous-traitant Adragos a déclaré s’engager « à maintenir l’emploi pendant trois ans (…) le temps de trouver de nouveaux contrats et débouchés ». Sanofi de son côté a prétendu que cette offre de reprise était « sans aucun impact pour l’emploi ». Les promesses de patrons n’engagent que ceux qui y croient. Pour les 150 intérimaires ou sous-traitants, il n’y aucun engagement, sinon celui de s’en débarrasser. Quant aux 452 salariés qui passeraient sous la coupe d’Adragos, ils perdraient des éléments de leur salaire comme les primes d’ancienneté, qui peuvent représenter plusieurs centaines d’euros par mois. Et si, comme le prétend le groupe Sanofi, l’activité du site était garantie, pourquoi s’en débarrasse-t-il, sinon pour sous-traiter à Adragos un futur plan de licenciement à moindre coût ?
Le groupe Sanofi est riche à milliards. Mais cet argent qui dégouline chez les actionnaires provient de tous ceux qui par leur travail ont conçu et fabriqué des médicaments. Alors, ces profits présents et passés doivent servir à garantir à tous les emplois et les salaires.
Au lendemain de l’annonce, des assemblées se sont tenues toute la journée sur le site, regroupant 120 salariés. Depuis le 4 juillet, les travailleurs se mobilisent quotidiennement par des grèves allant d’une heure à la journée entière. Un barnum et des banderoles sont installés chaque jour à l’entrée du site. La lutte ne fait que commencer.