Fin décembre 2020, une convention tripartite entre le royaume du Maroc, les États-Unis et Israël a abouti à intégrer le royaume aux accords dits d’Abraham, ajoutant officiellement le Maroc à la liste des pays arabes ayant normalisé leurs relations avec Israël. En échange, Donald Trump a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

Depuis, la collaboration israélo-marocaine n’a cessé de s’approfondir, en particulier sur le plan militaire : protocole de coopération militaire à partir de novembre 2021 ; achat par le Maroc d’un système de défense sol-air israélien pour un demi- milliard de dollars, d’un satellite espion pour un milliard de dollars ; investissement israélo-marocain dans une usine de production de drones militaires sur le sol marocain ; participation de l’armée israélienne à un exercice militaire sous la direction conjointe des armées américaine et marocaine en 2024 et 2025…

Pour le roi et le gouvernement, seules comptent la politique d’armement et les dépenses qui l’accompagnent afin d’être prêts à une guerre avec l’Algérie, avec laquelle la tension ne cesse de monter. Ils n’ont que mépris et indifférence pour la situation des populations, qu’elles soient marocaines ou palestiniennes. C’est bien cela que les manifestants ont dénoncé le 5 octobre.