Ce trust se paye actuellement une campagne d’affichage dans le métro parisien. N’ayant pas le droit de faire la promotion directe de ses produits, il incite les personnes en surpoids à « réagir », et à se rendre sur un site lié au groupe.

Novo Nordisk produit en effet un médicament, le Wegovy, issu des traitements contre le diabète, qui suscite un fort intérêt, notamment sur les réseaux sociaux, pour son action sur la perte de poids. Le Wegovy doit être prescrit par un médecin, mais n’est pour le moment pas remboursé, et son prix est de 300 à 400 euros par mois.

La campagne de Novo Nordisk intervient alors que le laboratoire a déposé une demande auprès de la Haute autorité de santé pour que le Wegovy soit pris en charge par la Sécurité sociale. Le ministre de la Santé ayant annoncé en mai un « plan obésité » pour l’automne, le groupe espère la prise en charge du Wegovy par la Sécurité sociale. Le laboratoire est d’autant plus intéressé à ce remboursement que son concurrent, le trust américain Eli Lilly, propose depuis peu le même type de traitement. La bataille fait rage entre les deux concurrents.

L’industrie pharmaceutique est responsable de nombreux scandales dont celui du Mediator, un médicament antidiabétique, vendu par le laboratoire français Servier comme un coupe-faim tout comme le Wegovy. Le Mediator avait causé la mort de 1 500 à 2 000 personnes.

Si bien des gens espèrent disposer d’un médicament efficace contre l’obésité, on ne peut qu’être méfiant à l’égard de tous les trusts pharmaceutiques qui ne sont mus que par la recherche du profit. On ne peut pas davantage faire confiance à l’État, qui a déjà montré à quel point il est à genoux devant ces trusts.