Migrants : logements pour tous !13/08/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/08/une_2976-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Migrants : logements pour tous !

200 migrants installés à Paris sur la place de l’Hôtel-de-Ville, essentiellement des mères de famille, ont été évacués par la police mardi 12 août. Soutenus par l’association Utopia 56, ils y campaient faute d’hébergement d’urgence.

La situation sanitaire commençait à se dégrader du fait des fortes chaleurs, et Médecins sans frontières alertait depuis plusieurs jours sur des cas d’insolation, de difficultés respiratoires et de vomissement chez les bébés.

Toutes les nuits des familles et des migrants isolés dorment à la rue dans Paris et sa banlieue, mais dans un lieu aussi touristique que la place de l’Hôtel-de-Ville, pour les autorités, cette situation ne pouvait durer.

La préfecture a donc mobilisé un important dispositif policier pour cette opération, et les familles ont été « invitées » à monter dans des cars à destination de Marseille, Bourges et Besançon. Elles devaient y être accueillies dans des SAS régionaux d’accueil, ces structures mises en place dans la perspective des Jeux olympiques de 2024 pour évacuer de Paris les sans-papiers à la rue. Elles étaient alors censées leur trouver une solution en quelques semaines, mais cette prétendue solution s’est la plupart du temps résumée à une remise à la rue loin de la capitale. Cette pratique que les associations dénoncent comme un « nettoyage social » perdure aujourd’hui.

Les familles sont montées dans les cars faute de mieux, mais les migrants et les associations réclament tout autre chose. Ils veulent un hébergement là où ils ont entrepris des démarches compliquées pour avoir des papiers, où les enfants sont parfois scolarisés et où certains ont trouvé un travail. Certains migrants ont donc refusé d’embarquer dans les cars.

Le gouvernement ne se soucie nullement de garantir un logement à tous, son objectif étant de décourager le maximum de migrants. L’hébergement d’urgence du 115 est complètement saturé et les structures de premier accueil des demandeurs d’asile en Île-de- France sont maintenues sciemment à un nombre insuffisant.

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