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Dans le monde
Migrants pourchassés, traitements inhumains...
Donald Trump a visité, mardi 1er juillet, un nouveau centre de rétention pour migrants situé en Floride, au milieu de marécages, où vivent des alligators et des pythons.
Comme à son habitude, Trump s’est donné en spectacle au cours de cette visite, utilisant son humour ordurier à l’encontre des migrants qui tenteraient de s’échapper : « On a beaucoup de flics sous forme d’alligators – vous n’avez pas besoin de les payer autant. »
Le centre pourrait enfermer plusieurs milliers de migrants, dans des conditions très précaires.
Mais si les autres centres de rétention ne sont pas entourés d’alligators, les conditions y sont catastrophiques aussi. 56 000 personnes s’entassent dans des lieux prévus pour 41 000. Certains passent plus d’une semaine sans pouvoir se doucher, dorment les uns contre les autres, parfois à même le sol. Les traitements médicaux pour des maladies chroniques ne sont pas toujours fournis. Les avocats et les familles des détenus ne sont pas toujours prévenus de leur lieu de rétention. Treize migrants sont morts dans ces centres de rétention depuis le mois d’octobre.
La loi budgétaire adoptée par le Congrès américain le 3 juillet, dont Trump est si fier qu’il l’a nommée « grande et belle loi », prévoit 45 milliards de dollars afin de porter à 100 000 les places en centres de rétention. S’y ajoutent 46,5 milliards pour poursuivre la construction du mur le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, et 6 milliards pour les technologies de surveillance des frontières.
En même temps qu’il consacre des milliards à la lutte contre les travailleurs migrants, ce budget prévoit la poursuite des diminutions d’impôts pour les plus riches, et la diminution de 800 milliards sur dix ans du budget de Medicaid, l’aide médicale que devraient perdre au moins dix millions de travailleurs. Aux travailleurs qui ont voté pour lui, Trump n’a à offrir qu’un étalage de préjugés racistes comme exutoire pour faire oublier que l’État s’attaque à l’ensemble des travailleurs.