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Leur société
Montchalin : un vrai danger public
Dimanche 27 avril, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a annoncé l’intention du gouvernement de supprimer ou fusionner un tiers des agences et des opérateurs de l’État.
Même si la ministre est restée floue sur les agences qui seraient concernées, certaines avaient déjà été citées, notamment celles consacrées à la recherche scientifique, comme le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) ou l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). D’autres, comme l’Office national des forêts (ONF) ou l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) travaillent dans des domaines liés à l’environnement.
Tout en promettant de ne pas toucher aux universités, la ministre revendique de vouloir « faire du ménage dans notre organisation » et réduire le nombre d’emplois publics. Elle promet des annonces plus précises quand elle sera auditionnée par le Sénat, à la mi-mai, mais n’a visiblement pas pu attendre pour entonner le refrain anti-fonctionnaires habituel, qui évoque les dizaines de milliers de salariés payés par l’État et dont le travail serait inutile.
Cette énième attaque contre les travailleurs est aussi une proclamation d’irresponsabilité de la part du gouvernement, qui promet ainsi d’aggraver la pénurie de moyens des organismes de recherche et de surveillance scientifique et médicale.
Montchalin prétend réduire les dépenses et supprimer des postes inutiles. Elle économisera peut-être quelques milliards que le gouvernement s’empressera de transformer en dépenses « utiles », consacrées à l’augmentation des budgets militaires ou aux aides aux grandes entreprises. C’est que servir la soupe aux capitalistes et à leurs actionnaires est la seule utilité de ce personnel politique.