Mort d’un apprenti : l’exploitation tue14/05/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/05/une_2963-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C5%2C1265%2C1645_crop_detail.jpg

Leur société

Mort d’un apprenti : l’exploitation tue

Un apprenti de 16 ans est mort écrasé par un engin sur un chantier près de Nice le 30 avril. Son jeune âge a bouleversé bien au-delà de sa famille.

Les accidents qui concernent les plus jeunes sont nombreux parce que ces derniers apprennent à travailler, parfois avec un encadrement insuffisant. L’apprenti remplace de fait assez souvent un salarié au lieu d’être en plus. Développer l’apprentissage en arrosant les patrons sous prétexte de lutter contre le chômage favorise cette situation.

Mais l’inexpérience est loin d’être en cause dans les nombreux accidents du travail mortels. Quelques jours auparavant, le 22 avril, dans le département de la Manche, un autre travailleur, de 32 ans cette fois, est mort sur un chantier en tombant d’un toit. Les derniers chiffres dont on dispose font état de 759 ouvriers morts par accident de travail en 2023, soit deux morts par jour. Dans chaque cas, des enquêtes sont menées, des préconisations quant aux mesures de sécurité sont formulées mais les chiffres ne baissent pas. La responsabilité de ces drames incombe aux patrons et est bien souvent liée au non-respect de règles de sécurité.

La pression sur le personnel pour aller toujours plus vite, et la réduction des temps de formation pour le profit sont autant de facteurs qui augmentent les risques au travail.

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