Gaza : Netanyahou prêt à poursuivre la guerre06/08/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/08/Gaza_d%C3%A9vast%C3%A9e.png.420x236_q85_box-124%2C0%2C1167%2C586_crop_detail.png

Dans le monde

Gaza : Netanyahou prêt à poursuivre la guerre

Jeudi 31 juillet et vendredi 1er août, les médias et les réseaux sociaux ont diffusé des vidéos réalisées par le Hamas et le Djihad islamique montrant deux otages israéliens décharnés et dans une situation critique.

Illustration - Netanyahou prêt à poursuivre la guerre

Sur les 251 Israéliens enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023, 49 seraient encore dans la bande de Gaza, mais seulement une vingtaine en vie. Les images du Hamas ont mis en scène deux d’entre eux apparaissant comme des squelettes vivants, le Hamas affirmant que leur état est le résultat de la famine que subissent tous ceux qui sont dans la bande de Gaza.

Netanyahou a évidemment saisi l’occasion de dénoncer le Hamas en l’accusant « daffamer les otages de la même manière que les nazis ont affamé les Juifs. » Sachant très bien que le Hamas s’y opposerait, Netanyahou a demandé que la Croix-Rouge internationale puisse amener vivres et médicaments aux otages. Le gouvernement israélien, responsable de 60 000 morts à Gaza, qui affame sa population, qui chasse depuis le début de la guerre les organisations humanitaires et qui tire sur les points de distribution alimentaire voit là une occasion de faire passer ses crimes au second plan.

Alors que l’opération, lancée il y a deux mois après dix-huit mois de guerre, a permis à l’armée israélienne d’occuper les trois quarts de la bande de Gaza sans pour autant détruire le Hamas, Netanyahou a annoncé une nouvelle escalade. Il a affirmé qu’il allait donner des « instructions » à l’armée pour la poursuite de la guerre dans la bande de Gaza. Israël Katz, le ministre de la Défense, a évoqué de nouveau « les portes de lenfer qui vont souvrir pour le Hamas dans les prochains jours » si les otages ne sont pas libérés.

Cependant, la fuite en avant génocidaire de Netanyahou continue d’être contestée au sein même d’Israël. Samedi 2 août, 60 000 Israéliens ont manifesté pour que le gouvernement négocie avec le Hamas le retour des otages. Deux tiers des Israéliens seraient maintenant favorables à un tel accord. Mais l’opposition vient aussi de l’armée elle-même et d’une partie de l’appareil d’État, puisqu’une pétition regroupant plus de 500 anciens responsables de l’armée, des services secrets ou gouvernementaux, s’est exprimée publiquement contre la politique de Netanyahou en estimant qu’à long terme, la politique de celui-ci, s’aliénant tous les peuples de la région, met en danger l’existence même d’Israël. Ce n’est pas à Netanyahou mais à Trump et aux États-Unis que ces responsables ont demandé d’intervenir pour « arrêter la guerre ». En effet, si Netanyahou peut mener depuis près de deux ans maintenant une guerre d’extermination des Palestiniens, c’est avec l’appui des puissances impérialistes occidentales, qui continuent à l’armer et à le couvrir, parce que la menace représentée par l’État d’Israël garantit le maintien de leur domination au Moyen-Orient.

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