Nettoyage : les sales méthodes des donneurs d’ordre01/10/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/10/une_2983-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nettoyage : les sales méthodes des donneurs d’ordre

Onze travailleurs du nettoyage employés par diverses grandes sociétés sont en procès aux prud’hommes.

À l’époque des faits, ils étaient sans papiers, et leur employeur en a profité pour leur imposer des conditions de travail illégales et inacceptables. Embauchés en 2019, ils ont fini par alerter l’inspection du travail fin 2022, puis par porter l’affaire en justice. Ils dénonçaient des insultes, du chantage allant jusqu’au racket d’une partie de leur salaire en échange du maintien de leur emploi. Les salaires étaient bien en dessous de la convention collective, les heures supplémentaires non payées, les consignes de sécurité non respectées. Ils étaient mis aux postes les plus durs, les cadences y étaient augmentées, et bien sûr, ils n’avaient pas de contrat, même pas de planning de travail. De simples SMS les convoquaient sur leur lieu de travail. C’est à la suite de plusieurs accidents que les salariés se sont lancés dans la lutte.

La société NTI qui les employait a disparu, opportunément, mise en liquidation quelques mois après le passage de l’inspection du travail. Une autre société de sous-traitance vient d’être créée par des dirigeants de NTI, ce qui illustre la pérennité du système.

Aujourd’hui, les onze salariés essayent de faire reconnaître la responsabilité des donneurs d’ordre qui sont Veolia, Suez, Paprec et Urbaser. Ces derniers demandent des preuves, des contrats ou autres éléments matériels. L’enquête de l’inspection du travail est toujours en cours, ce qui les arrange bien. Ces travailleurs ont obtenu leur régularisation mais ils veulent obtenir la condamnation des véritables décideurs et leur embauche chez l’un d’entre eux.

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