NovAsco – Hagondange : les travailleurs refusent la liquidation23/07/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/07/P11-1_Le_22_juillet_%C3%A0_Hagondange_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

NovAsco – Hagondange : les travailleurs refusent la liquidation

Mardi 22 juillet, l’intersyndicale CGT-CFDT-CGC bloquait le site sidérurgique NovAsco (ex-Ascometal) d’Hagondange en Moselle. Cette action vise à empêcher que les stocks de produits finis soient récupérés par les clients tant qu’il n’y aura pas d’engagement ferme de la direction sur l’avenir du groupe.

Illustration - les travailleurs refusent la liquidation

En effet, NovAsco est au bord d’être placé en redressement judiciaire – le quatrième en onze ans ! – voire d’être liquidé à très court terme. Il y a tout juste un an un fonds d’investissement financier, Greybull Capital, a repris pour un euro quatre des cinq sites d’Ascometal : Hagondange en Moselle, siège du groupe, Custines en Meurthe-et-Moselle, et deux autres près de Dunkerque et Saint- Étienne. Le site de Fos-sur-Mer, lui, a été repris par un groupe sidérurgique italien.

Lors de la reprise, Ascometal avait été rebaptisé NovAsco. De son côté, Greybull avait promis d’investir 90 millions dans l’entreprise. Il n’en a versé que… 1,5 million tandis que l’État a versé 75 millions sur les 85 millions promis.

Depuis un an, des accidents du travail graves se sont produits à Hagondange car la seule préoccupation de l’actionnaire est de soutirer le maximum d’argent du fonctionnement de l’usine au détriment de la sécurité.

Les travailleurs n’ont pas à faire les frais de la situation. Ascometal a été saigné à blanc depuis des années, de repreneur en repreneur qui se sont enrichis de reprise en reprise, et cela n’a rien à voir avec la concurrence de l’acier chinois pas cher, mais tout à voir avec la rapacité des groupes capitalistes européens : avant Greybull, c’était Swiss Steel dont un des plus gros actionnaires, Peter Spuhler, quatorzième fortune de Suisse, est un ami de Le Pen-Bardella. Mais avant eux Frank Supplisson, ex-conseiller de Sarkozy, condamné à la prison l’an dernier pour escroquerie, avait déjà été mis en examen dans le cadre de la reprise d’Ascométal. Voilà le beau monde des repreneurs !

La fermeture de l’usine d’Hagondange se traduirait par la perte de plus d’un millier d’emplois. Il faut imposer que l’argent promis par Greybull pour la reprise d’Ascometal serve à maintenir les salaires de tous.

Le gouvernement affirme qu’il faut travailler plus. Pour commencer, il faut interdire aux patrons de fermer les usines ! Les travailleurs ont besoin de leur salaire pour vivre et faire vivre leur famille.

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