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NovAsco – Hagondange : les travailleurs refusent la liquidation
Mardi 22 juillet, l’intersyndicale CGT-CFDT-CGC bloquait le site sidérurgique NovAsco (ex-Ascometal) d’Hagondange en Moselle. Cette action vise à empêcher que les stocks de produits finis soient récupérés par les clients tant qu’il n’y aura pas d’engagement ferme de la direction sur l’avenir du groupe.

En effet, NovAsco est au bord d’être placé en redressement judiciaire – le quatrième en onze ans ! – voire d’être liquidé à très court terme. Il y a tout juste un an un fonds d’investissement financier, Greybull Capital, a repris pour un euro quatre des cinq sites d’Ascometal : Hagondange en Moselle, siège du groupe, Custines en Meurthe-et-Moselle, et deux autres près de Dunkerque et Saint- Étienne. Le site de Fos-sur-Mer, lui, a été repris par un groupe sidérurgique italien.
Lors de la reprise, Ascometal avait été rebaptisé NovAsco. De son côté, Greybull avait promis d’investir 90 millions dans l’entreprise. Il n’en a versé que… 1,5 million tandis que l’État a versé 75 millions sur les 85 millions promis.
Depuis un an, des accidents du travail graves se sont produits à Hagondange car la seule préoccupation de l’actionnaire est de soutirer le maximum d’argent du fonctionnement de l’usine au détriment de la sécurité.
Les travailleurs n’ont pas à faire les frais de la situation. Ascometal a été saigné à blanc depuis des années, de repreneur en repreneur qui se sont enrichis de reprise en reprise, et cela n’a rien à voir avec la concurrence de l’acier chinois pas cher, mais tout à voir avec la rapacité des groupes capitalistes européens : avant Greybull, c’était Swiss Steel dont un des plus gros actionnaires, Peter Spuhler, quatorzième fortune de Suisse, est un ami de Le Pen-Bardella. Mais avant eux Frank Supplisson, ex-conseiller de Sarkozy, condamné à la prison l’an dernier pour escroquerie, avait déjà été mis en examen dans le cadre de la reprise d’Ascométal. Voilà le beau monde des repreneurs !
La fermeture de l’usine d’Hagondange se traduirait par la perte de plus d’un millier d’emplois. Il faut imposer que l’argent promis par Greybull pour la reprise d’Ascometal serve à maintenir les salaires de tous.
Le gouvernement affirme qu’il faut travailler plus. Pour commencer, il faut interdire aux patrons de fermer les usines ! Les travailleurs ont besoin de leur salaire pour vivre et faire vivre leur famille.