« En cas de menace avérée, nous sommes prêts à défendre nos populations » a déclaré Alexus Grynkewich, le commandant suprême des forces armées de l’Otan en Europe, en visite en France le 24 septembre.

Il répondait au journal Le Monde sur la possibilité d’abattre un avion russe qui violerait l’espace aérien d’un pays de l’Otan. « Abattre un drone est, bien sûr, une décision plus facile. […] Avec les avions de chasse, il y a clairement un risque d’escalade plus élevé surtout si l’opération pour les neutraliser cause des morts d’un côté ou de l’autre. » Mais, a-t-il ajouté, il existe « une menace à 360 degrés », « quelque chose que nous devons prendre au sérieux. » Venant du commandant de toutes les forces armées américaines déployées sur le continent européen, le message est clair : il faut se préparer à la guerre.

Et de répéter les « souhaits » des États-Unis plusieurs fois formulés par Trump, de voir les pays européens « en faire davantage » car « la Chine – et la région Indo-Pacifique – constitue aujourd’hui une menace militaire réelle et que nous [les États-Unis] n’avons pas les moyens de tout faire. » Cette menace « à 360° » justifie donc que tous les États augmentent leurs dépenses militaires.

Cette propagande doit partout battre son plein pour faire accepter ces sacrifices aux populations, et préparer les esprits à la guerre. Embrigader les populations constitue en effet la première étape de la marche à la guerre, un embrigadement dans lequel les travailleurs ne doivent pas marcher.