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Leur société
Permis de conduire : nécessaire et inabordable
Lundi 29 septembre, les patrons d’auto-écoles ont mené une opération escargot sur le périphérique parisien. Les formateurs et les inspecteurs du permis de conduire s’étaient mis en grève pour protester contre le manque de places à l’examen du permis, en raison du nombre insuffisant d’examinateurs.
Ils dénoncent le délai d’attente pour le passage du permis qui a doublé en six ans, atteignant 80 jours et souvent davantage ; en Île- de-France, le candidat peut attendre huit mois pour se présenter à l’examen et a tout le temps d’oublier ce qu’il a appris.
Les patrons d’auto-écoles réclament à juste titre 170 postes supplémentaires d’inspecteurs, qui sont moins de 1 500 pour tout le pays alors qu’on comptait déjà en 2023 1,4 million d’élèves. Ils plaident pour un passage de 20 heures à 28 heures de conduite obligatoires qui accroîtraient les chances de réussite. Certes, mais le forfait actuel, de 1 800 à 2 000 euros, est déjà trop cher pour un bon nombre de jeunes.
Dans un monde où savoir conduire est devenu indispensable, où la possession du permis conditionne souvent l’obtention d’un emploi, ne serait-ce que pour une raison de sécurité publique, l’apprentissage de la conduite et l’enseignement du code devraient être considérés comme un service public, intégrés au service de l’éducation et gratuit.