Planning familial : les centres pris à la gorge18/06/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/06/une_2968-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Planning familial : les centres pris à la gorge

Dans une tribune publiée le 16 juin, le Planning familial, organisme qui dépend notamment des financements de l’État et des collectivités, dénonce la baisse des crédits dont plusieurs de ses 82 associations sont victimes.

Salariés, militants et bénévoles du Planning familial proposent gratuitement dans ses centres de santé des informations sur les moyens contraceptifs, le droit à l’avortement, sur les infections sexuellement transmissibles, ainsi qu’une éducation à la sexualité et une aide aux victimes de violences. Chaque année, près de 500 000 personnes sont concernées par leur action, souvent parmi les plus jeunes et les plus démunies.

Les coupes budgétaires touchent cette fois les associations de la Drôme, qui perdent 20 % de leurs subventions, et celles du Loiret, amputées de 10 %. Quant aux centres du Planning familial de la région des Pays de la Loire, ils sont privés de toute subvention par un conseil régional et sa présidente très à droite.

Le gouvernement cherche par tous les moyens à imposer une politique d’économies, et trouve des relais localement. Dans le cas des attaques contre le Planning familial, qui fut la bête noire des politiciens les plus bornés, ces coupes budgétaires flattent au passage quelques électeurs à la morale conservatrice. Cela fait ainsi d’une pierre deux coups.

S’en prendre au Planning familial et à d’autres associations du même genre, est une façon de s’en prendre aux droits des femmes et des hommes à décider de leur sort. C’est s’en prendre au droit des jeunes à une éducation à la sexualité, réduite à quasiment rien dans le système scolaire. C’est s’en prendre aux plus pauvres et aux plus éloignés des centres de santé.

Au moment où faits divers et enquêtes révèlent le mauvais état physique et mental de la population, des jeunes en particulier, ces économies ne font qu’en préparer une aggravation.

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