Les enseignes de prêt-à-porter Princesse Tam Tam et Comptoir des cotonniers ont demandé leur mise en redressement judiciaire. Elles appartiennent toutes deux au groupe Fast Retailing, dont le PDG est l’homme le plus riche du Japon.

Fast Retailing, c’est aussi Uniqlo, qui a réalisé en 2024 un chiffre d’affaires mondial de 18 milliards d’euros et un bénéfice déclaré de 3 milliards, dont une grande partie a été prélevée par ses actionnaires sous forme de dividendes.

Ces fortunes encaissées ne les empêchent pas de déclarer, depuis plusieurs années, deux enseignes en difficulté. Ainsi, entre 2015 et 2019, le nombre de magasins Comptoir des cotonniers est passé de 200 à 95 en France. En 2021, 74 ont encore été fermés et une trentaine de plus en 2023. Il en reste aujourd’hui 40, menacés à leur tour de fermeture. Quant à Princesse Tam Tam, quatre restructurations l’ont frappée depuis 2018, 40 % de ses magasins ont été fermés en 2022 et il en reste 50. Des centaines d’emplois ont été supprimés sur toutes ces années.

Aujourd’hui, un peu plus de 500 salariés travaillent encore dans les deux enseignes. Tous les emplois sont menacés, ainsi que celui de 119 salariés de Fast Retailing, le siège social du groupe.

Il faut exiger que les trois milliards de profits de 2024 et tous ceux des années précédentes garantissent les emplois et les salaires de tous les salariés.