Le projet monstrueux de Trump03/09/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/09/P6-2_Trump_Gaza_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C58%2C789%2C501_crop_detail.jpg

Dans le monde

Le projet monstrueux de Trump

Le projet de bâtir une luxueuse riviera sur les ruines de Gaza n’est pas qu’une passagère élucubration de Trump. Le Washington Post vient de révéler qu’une brochure, avec des plans, des étapes et des devis détaillés, circule à la Maison Blanche.

Illustration - Le projet monstrueux de Trump

Les dirigeants américains et leurs alliés israéliens font donc des plans concrets pour déporter, de gré ou de force, deux millions de Gazaouis. Selon ce projet, ceux qui accepteraient de partir vers la Libye, l’Éthiopie, le Soudan du Sud voire l’Indonésie – les pays nommés dans la brochure – toucheraient un pécule pouvant aller jusqu’à 23 000 dollars. Les autres seraient parqués dans des zones dites sécurisées, c’est-à-dire des camps de concentration.

Ce plan suppose que l’armée israélienne ait pris le contrôle militaire complet de la bande de Gaza après en avoir chassé les combattants du Hamas, ce à quoi elle n’est pas encore parvenue, malgré deux ans de massacres et de destructions. La bande de Gaza serait ensuite placée sous tutelle américaine, administrée pendant dix ans par un consortium chargé de sa reconstruction, le Great Trust, acronyme anglais de reconstitution, accélération économique et transformation de Gaza. Au bout de dix ans, ce trust transmettrait le pouvoir à une hypothétique « entité palestinienne réformée et déradicalisée ».

Le Great Trust, au capital de 100 milliards de dollars, venus des États-Unis, d’Israël, d’Arabie saoudite ou des Émirats arabes unis, louerait les terres publiques de Gaza pour une durée de 99 ans. Les propriétaires palestiniens expropriés recevraient des bons à échanger contre un appartement dans les futures tours de la riviera, ou une somme d’argent pour solde de tout compte. Le projet prévoit la création d’une vaste zone économique spéciale, pour gérer des hôtels de luxe, des usines de batteries électriques et l’espace maritime au large de Gaza, riche de ses champs de gaz et de pétrole.

Tout est monstrueux dans ce plan visant à régler la question palestinienne en déportant les Palestiniens pour bâtir cette riviera pour les riches. S’il suscite la gêne de certains alliés des États-Unis, il a été imaginé par les dirigeants de la première puissance mondiale avec la collaboration d’un ancien Premier ministre britannique, le travailliste Tony Blair, associé au projet.

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