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PS : l’opposition de sa Majesté
Pour répondre à la très probable chute du gouvernement Bayrou, le Parti socialiste pose sa candidature au poste de Premier ministre. Ainsi le PS serait un recours pour Macron et garantirait la stabilité, éviterait une dissolution de l’Assemblée qui accessoirement créerait un risque pour ses 66 sièges de député.
Le 30 août, le PS a donc présenté un contre-budget qui limiterait la ponction à 21,7 milliards au lieu des 43,8 du plan Bayrou. Pour y parvenir, il fixe à un peu plus de 30 milliards d’euros la somme à récupérer sur les riches et les entreprises. Cela inclurait la mise en place de la taxe Zucman de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, une hausse de la fiscalité sur les dividendes, la multiplication par deux de la taxe sur les Gafam, Google et autres multinationales du numérique. Les aides aux entreprises seraient un peu réduites.
Le PS précise qu’il ne s’agit pas d’un plan « d’affreux gauchistes » selon ses termes. On s’en serait douté et, en effet, les fortunes ne seraient même pas écornées.
Il s’agit donc, au moment où le Parti socialiste assure qu’il ne votera pas la confiance au gouvernement Bayrou, d’affirmer que cette opposition est celle d’un parti responsable, prêt à exercer le pouvoir politique en respectant celui que le patronat exerce sur l’économie et, au fond, de tendre une main secourable à Macron. Mardi 2 septembre au soir, des macronistes appelaient à la saisir...