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- Lutte ouvrière n°2959
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RATP –Dépôt de Flandre : une journée de grève très suivie
Jeudi 10 avril, plus de 300 machinistes du dépôt de Flandre, situé à Pantin, en Seine-Saint-Denis, ont répondu à l’appel à une journée de grève lancée par la CGT. Par cette large mobilisation, près de 90 %, les machinistes ont tenu à exprimer leur colère et leur inquiétude suite à l’annonce de l’attribution du dépôt à Transdev.
Dès 5 heures du matin, il était clair que la journée serait un succès. Rares étaient ceux qui venaient pour travailler, la plupart venaient participer au piquet de grève autour d’un barbecue festif. Plusieurs dizaines de grévistes ont participé à l’assemblée générale où chacun a pu dire ce qu’il avait sur le cœur.
Personne ne croit réellement au « sac à dos social » promis pour faire avaler la pilule. Un travailleur a dit en assemblée générale qu’il ne fallait faire aucune confiance aux promesses des dirigeants : « Il faut des garanties pour tous, y compris pour les mainteneurs et les contrôleurs. Si Transdev doit nous reprendre, elle doit écrire un contrat noir sur blanc. »
En tout cas, cette mobilisation soudaine a fait réagir en haut lieu. Le vice-président de la région Île-de-France s’est empressé de recevoir une délégation de grévistes, qui ne se sont pas laissés impressionner par ses belles paroles. Les travailleurs n’ont rien à attendre de bon d’un transfert à Trandev. Mais le fait de rester à la RATP ne garantit rien car, là aussi, les conditions de travail ne cessent de se dégrader. Sous le prétexte d’être « concurrentiels », revoir à la baisse les salaires et les conditions de travail de tous est précisément le but réel de ces filialisations. Ce n’est pas l’étiquette ou le statut – privé ou public –mais le rapport de force qui peut stopper cette évolution vers le bas. En se mobilisant, les machinistes de Flandre ont montré qu’ils n’ont pas l’intention de se laisser faire et c’est un encouragement pour les 18 000 travailleurs des dépôts qui vont être transférés dans les treize filiales qui se partagent le marché.