Recharge des voitures : la loi de la jungle02/07/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/07/une_2970-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1264%2C1640_crop_detail.jpg

Leur société

Recharge des voitures : la loi de la jungle

Les départs en vacances ont été l’occasion de reportages montrant les affres des conducteurs en quête de recharge pour leur véhicule électrique, car rien n’est standardisé… de façon délibérée.

C’est une situation chaotique qui est décrite. Les stations de recharge des véhicules ne sont pas toutes compatibles. Certaines stations ne sont faites que pour les voitures Tesla, par exemple. Et puis, la plupart des fournisseurs de recharge, qui sont aussi des grands groupes pétroliers comme TotalEnergies ou Shell, ont leurs propres « cartes de paiement » qui ne sont pas compatibles d’une station à l’autre. Il existe aussi différents types de connecteurs pour les branchements.

Cette jungle ne tombe pas du ciel. Elle fait penser à ce qui s’est passé lorsque les premiers téléphones portables ont été commercialisés. Chaque appareil avait un type de chargeur différent absolument incompatible avec celui du concurrent.

Lorsqu’un nouveau marché émerge, qui peut savoir à quelle vitesse il va se développer ? Et, même pour des trusts riches à milliards, il est hors de question de faire des investissements importants à l’avance. L’État pourrait le faire à leur place en faisant payer ces investissements par la population. Mais, apparemment, pour l’instant, le marché du véhicule électrique est loin d’être celui sur lequel les grands constructeurs automobiles veulent miser. Au contraire, les déclarations de leurs dirigeants vont plutôt dans le sens de faire durer le plus possible la production de véhicules thermiques.

Dans ces conditions, chaque groupe développe de son côté son propre réseau de recharge électrique, en cherchant à capter les clients, ou plus précisément en cherchant à se les attacher par la mise en place de normes spécifiques à leur marque (connecteur, carte de paiement, application pour mobile…). C’est aberrant mais vieux comme le capitalisme et la propriété privée des moyens de production.

Partager