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Leur société
Recherche : Macron en mécène du pauvre
Depuis que Trump a lancé une offensive contre une partie du milieu universitaire américain, et que certains chercheurs y ont perdu leur emploi, le gouvernement français prétend jouer la terre d’asile. Qui peut y croire ?

« Ici en France, la recherche est une priorité, l’innovation une culture, la science un horizon sans limite », a tweeté Emmanuel Macron, concluant : « Choisissez la France, choisissez l’Europe ! » En lisant cela, les travailleurs de la recherche publique ont dû rire jaune. Car cela fait des dizaines d’années que les budgets des laboratoires publics sont en réduction, que les emplois sont de plus en plus précaires et que le budget de l’État alloué à la recherche sert toujours plus à subventionner les grands groupes industriels et les banques.
Et puis, en France comme dans les autres pays qui peuvent se permettre d’avoir un budget de la recherche, celui-ci sert d’abord à financer celles dans lesquelles les entreprises privées ne veulent pas investir et préfèrent que l’État le fasse. En revanche, dès qu’il y a des profits en perspective, elles se mettent au premier rang. C’est ainsi que les vaccins contre le Covid-19 ont rapporté des milliards de bénéfices aux grands groupes pharmaceutiques qui ont pu les vendre très cher en les produisant pour presque rien. Car des équipes de recherche de laboratoires publics avaient travaillé sur ce sujet pendant près de trente ans.
L’appel de Macron aux chercheurs internationaux est un dérisoire cocorico. Et si, venant des États-Unis, des chercheurs veulent tenter de travailler en France, pour la plupart, ce sera aux conditions pas toujours enviables des soutiers de la recherche.