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Leur société
Recyclage : les Mulliez ne sont pas payeurs
Les dirigeants de la coopérative Le Relais, qui collecte le textile usagé pour le trier et le valoriser, ont organisé des déversements de vêtements sur les parkings d’enseignes comme Décathlon ou Kiabi pour dénoncer la faible participation de celles-ci aux frais de recyclage.
Le recyclage des vêtements est censé être financé par une taxe versée par les entreprises textiles.
Qu’elles le prennent en charge serait la moindre des choses, puisque ce sont elles qui inondent le marché de vêtements et chaussures à prix et à qualité modérées, afin de renouveler les ventes en permanence.
Mais, sans surprise, elles rechignent à assumer les conséquences de leurs choix de production sur la collectivité. Tout au plus doivent-elles verser une « éco-contribution », qui a rapporté 139 millions d’euros au total en 2025.
Cette taxe est collectée par un organisme appelé Refashion, qui la redistribue aux organismes de tri, souvent des associations comme Le Relais. En 2025, Refashion a versé une aide de 156 euros par tonne de textile recyclé. Mais, selon Le Relais, le coût réel de traitement s’élève à 304 euros la tonne. Les dirigeants de l’association affirment que, sans revalorisation, ils devront mettre la clé sous la porte.
En réaction à cette mobilisation, plutôt que d’imposer aux entreprises du textile d’augmenter leur contribution, le gouvernement a débloqué 49 millions d’euros d’argent public. Cela porte l’aide à 223 euros par tonne, ce qui est encore insuffisant.
Quant à la famille Mulliez, propriétaire de Décathlon et Kiabi, il faut rappeler qu’elle ne dispose « que » d’une fortune de 28 milliards d’euros : comment pourrait-elle vraiment prendre en charge le recyclage ?