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- Lutte ouvrière n°2961
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Dans les entreprises
La Redoute Quai 30 – Wattrelos : les travailleurs externalisent leurcolère
Une quarantaine de salariés de La Redoute Quai 30 se sont déplacés en bus à Paris vendredi 25 avril pour contester les conditions de l’externalisation des 322 salariés de leur entreprise à ID Logistics.

« Menteur, voleur et arnaqueur » criaient les travailleurs sur le boulevard Haussmann. Car ils contestent le vol par la famille Moulin- Houzé, actuels propriétaires de La Redoute, de 44,5 millions d’euros qu’ils estiment leur revenir. En effet, en 2014, quand La Redoute appartenait au milliardaire François Pinault, une grève contre un plan de suppressions d’emplois avait permis d’obtenir la création d’une caisse de réserve, la Fiducie, destinée à mieux indemniser les salariés licenciés. Au 1er janvier 2025, la Fiducie est tombée dans la poche de La Redoute et la famille Moulin-Houzé a empoché les 44,5 millions qui restaient dans cette caisse alors qu’ils devraient servir à indemniser les travailleurs du Quai 30.
Ce déplacement à Paris, au siège des Galeries Lafayette, qui appartiennent aussi aux Moulin-Houzé, a été une réussite. Plus d’un millier de tracts ont été distribués aux salariés et aux clients des Galeries Lafayette, permettant de nombreuses discussions et des marques de soutien. Certains ont même pris des paquets de tracts pour les donner à leurs collègues.
Les salariés de La Redoute Quai 30 sont ensuite allés devant les grands magasins Galeries Lafayette sur le boulevard Haussmann. La direction des Galeries avait décidé de tirer les rideaux pour les empêcher d’entrer. Ils ont donc manifesté bruyamment devant toutes les entrées pendant deux heures, empêchant la circulation des clients et mettant sur les nerfs les vigiles qui avaient ordre de les suivre.
Tous les présents étaient très heureux d’avoir démontré que le vol de la Fiducie ne passe pas. Ils réclament toujours une prime de transfert de 100 000 euros, financée par la répartition des 44,5 millions entre les 322 salariés, soit 138 000 euros chacun alors que la direction ne leur a concédé que 2 100 euros brut ! Ils demandent aussi la garantie que tous les acquis, sur les conditions de travail et les salaires soient maintenus. C’est pourquoi ils sont déterminés à continuer la lutte.