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- Lutte ouvrière n°2971
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Leur société
Renault – Cléon : la médecine du travail attaquée
Mercredi 2 juillet, les militants syndicaux de l’usine Renault de Cléon, en Seine-Maritime, étaient invités à une réunion pour discuter avec la médecin inspectrice du travail pour la région.
Tout le monde s’attendait à une discussion sur les conditions de travail, sur les accidents et les maladies professionnelles, etc. Mais pas du tout !
La médecin inspectrice a décrit le manque catastrophique de médecins du travail sur la région. Au point que, selon ses chiffres, il y a un médecin du travail pour 6 à 7 000 salariés dans certains endroits. Elle a poursuivi en ajoutant que les travailleurs à Cléon étaient des « privilégiés » avec trois médecins du travail pour moins de 4 000 salariés.
Tout cela pour proposer, en tant que représentante de l’État, de « réduire la voilure », « d’être solidaire » et d’accepter que Renault supprime un poste de médecin pour répondre à la pénurie.
Des militants CGT, en colère, lui ont demandé des comptes sur le manque de médecins dans les entreprises comme dans la vie quotidienne. Elle n’a su que répondre qu’il « ne faut pas parler du passé mais de l’avenir et répondre aux problèmes immédiats ». Et elle a continué en expliquant que « pour les interventions urgentes (accident, malaise…) ce n’est pas le rôle des médecins du travail, vous allez aux urgences qui sont là pour ça. »
Enfin, elle a contesté les demandes des infirmières du site, qui se disent en sous-effectifs, en affirmant : « J’ai plutôt constaté qu’elles n’étaient pas débordées ». Cette médecin inspectrice n’était venue que pour recevoir le soutien des syndicats. Elle s’attendait à un dialogue courtois et convenu… sur sa proposition de supprimer un poste de médecin. Elle a été très déçue.