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Dans les entreprises
Renault : un patron méritant…
Luca de Meo, directeur général de Renault, a eu droit aux applaudissements lors de l’assemblée générale des actionnaires, ravis de voir la rentabilité de l’entreprise non seulement retrouvée mais toucher un sommet.
La marge opérationnelle est « la plus élevée depuis 126 ans » selon de Meo, qui a ajouté : « Nous avons généré autant de cash en un an qu’entre 2011 et 2019 ». Sa fiche de paye en a profité aussi puisque sa rémunération globale a plus que doublé en 2024 : le salaire fixe et la part variable se montent à 5,5 millions d’euros, auxquels s’ajoutent les actions ; le total atteignant près de 13 millions d’euros. C’est dix de moins que Tavares, ex-patron de Stellantis, mais tout de même très confortable…
De Meo s’apprête bien sûr à continuer cette politique si efficace de « contrôle des coûts », et de « performance achats », un jargon patronal qui couvre mal les attaques contre les travailleurs, leur emploi, leur salaire, qu’ils soient embauchés, intérimaires ou d’entreprises sous-traitantes.
Suppression de l’équipe de nuit à l’usine de Batilly, fin de la production de véhicules à celle de Flins, abandon de sous-traitants comme la Fonderie de Bretagne : rien qu’en 2024 et 2025, des centaines d’intérimaires se sont retrouvés sans emploi. Tous les travailleurs, même embauchés, payent cette recherche de rentabilité par une exploitation accrue, la désorganisation des plannings, le chômage partiel, des pressions pour les pousser vers la sortie, et des salaires toujours à la traîne.