Renault Trucks – Vénissieux : tentative de vol avec préméditation29/04/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/04/signal-2025-01-20-21-46-07-098-2.jpg.420x236_q85_box-19%2C173%2C1220%2C849_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault Trucks – Vénissieux : tentative de vol avec préméditation

Chez Renault Trucks, la direction tente de voler dix minutes de pause casse-croûte aux ouvriers en 2 x 8 des lignes de montage de l’Usine Moteurs.

Illustration - tentative de vol avec préméditation

Ces travailleurs bénéficiaient depuis des décennies de dix minutes supplémentaires aux 30 minutes prévues par les accords sur le temps de travail. La direction avait concédé cette rallonge, sans que la production ne soit alors réduite, parce que le self est éloigné de l’atelier, sur un site assez étendu.

Pour remettre en cause cet acquis, elle cherche à profiter du déplacement programmé des lignes de montage de l’usine des Ponts, qui doivent venir en septembre dans le même bâtiment que l’Usine Moteurs. Les ouvriers de cette usine de Saint-Priest, actuellement proches de leur cantine, ne bénéficient pas de ces dix minutes supplémentaires de pause. Et bien sûr, la direction n’envisage pas de les concéder à tout le monde.

Il y a plus de 20 ans, la direction avait déjà essayé de revenir sur cette pause, mais une grève l’avait fait reculer. Cette fois-ci, elle a préparé son coup dans le plus grand secret, en manœuvrant pour tenter de diviser les travailleurs et d’enjoliver son attaque. Elle a lancé un sondage avec plusieurs propositions : dans tous les cas, les dix minutes sont supprimées, mais une option propose de décaler la pause en fin de poste, pour quitter plus vite l’usine.

Si la majorité des ouvriers a d’abord été incrédule devant cette annonce, très vite le sentiment de se faire voler a été majoritaire et la tentative de division bien visible. Beaucoup sont conscients que ses attaques sont destinées à augmenter leur charge de travail pour enrichir des actionnaires qui n’ont pourtant jamais été aussi bien servis que ces dernières années.

Un appel syndical à débrayer était programmé le 15 avril pour les salaires et pour protester contre les restrictions que la direction entend imposer au télétravail après l’avoir encouragé. 200 travailleurs, des ouvriers mais aussi des cadres, en ont profité pour se rassembler autour d’un barbecue devant les portes de l’usine et ont ajouté la revendication du maintien de la pause. À partir du 22 avril, une pétition a circulé, pour le maintien des pauses actuelles et a été largement signée : un « sondage » bien plus démocratique que les faux choix de la direction !

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