Routiers : chauffeurs de tous les pays… même combat01/10/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/10/une_2983-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Routiers : chauffeurs de tous les pays… même combat

Trois chauffeurs routiers géorgiens ont été licenciés et abandonnés sur des aires d’autoroute où ils s’étaient arrêtés le 16 septembre. Leur patron leur a fait payer ainsi leur protestation sur leurs conditions de travail et les salaires impayés.

Le comble est que l’entreprise qui employait l’un d’eux a fait intervenir la police en prétendant un vol de camion. Le temps de garde à vue du salarié a permis de déplacer le camion.

Ces trois chauffeurs ne sont pas des cas isolés. De nombreux chauffeurs poids lourd d’Europe de l’Est sont soumis à des conditions de travail intolérables. Certains travaillent pendant des mois entrecoupés de très rares jours de repos, sans être remboursés de leurs frais, pour des salaires très faibles et souvent remis en cause en cours de contrat.

Il y a plusieurs niveaux de sous-traitants entre l’employeur et le client final. Les donneurs d’ordre sont de grandes entreprises qui ont pignon sur rue, GXO Logistics France ou XPO distribution France dans le cas des trois chauffeurs géorgiens, et travaillent pour les grands distributeurs comme Lidl ou pour l’industrie automobile.

L’Union européenne a pris des mesures en 2020 pour encadrer les salaires et les heures de travail mais ces contraintes ne sont pas respectées. Il y a de toute façon très peu de contrôles. Pour s’opposer à l’âpreté au gain des patrons à tous les échelons, il faudrait un contrôle des salariés, la possibilité de dénoncer les abus et une solidarité entre les chauffeurs quels que soient leur statut, leur patron et leur nationalité.

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