Elle a sorti l’artillerie lourde contre les travailleurs : revalorisations salariales limitées à 0,5 % en dessous de l’inflation pour les trois années à venir, suppression de la prime de vacances de 1 500 euros, suppression de la Saint-Éloi, remise en cause du barème des indemnités kilométriques, des congés d’ancienneté, etc. Tout cela correspond en moyenne à une perte de deux mois de salaire. Les cadres ne sont pas épargnés : Saint-Gobain veut supprimer leurs RTT et leur imposer six jours supplémentaires de travail.

La direction dit ouvertement vouloir trouver l’équivalent de 7 millions d’euros chez les salariés. Elle justifie cette attaque inédite par la mise en place d’un gros four électrique destiné à remplacer les hauts-fourneaux de l’usine de Pont-à-Mousson. En clair, elle demande aux salariés de financer une partie de cet investissement de 150 millions d’euros, qui sera déjà largement subventionné par l’État ! En réalité la décarbonation de l’usine est un prétexte pour demander de nouveaux sacrifices aux travailleurs afin d’accroître encore les bénéfices du groupe Saint-Gobain, qui ont été de 2,84 milliards l’an dernier avec une marge d’exploitation record à 11,6 %.

Cette attaque sans précédent à Saint-Gobain PAM suscite la colère et provoque de nombreuses discussions dans l’usine. La grève avec le blocage du site est considérée par beaucoup comme nécessaire. C’est en discutant ensemble dans les ateliers qu’on pourra préparer une riposte massive qui soit à la hauteur de l’attaque de la direction.