À Pont-à-Mousson, en Meurthe-et-Moselle, la grève a été suivie par la quasi-totalité du millier de salariés, dans les différents sites industriels, et suivie également dans les bureaux, car tous sont visés, y compris les cadres. Les grévistes sont venus à plusieurs centaines devant l’entrée principale de l’usine de Pont-à-Mousson, montrant par leur présence le rejet unanime que suscite le plan de la direction, appelé « pacte social », qui vise à reprendre 7 millions d’euros aux salariés sous prétexte de financer la décarbonation de la production

Bien des travailleurs ne voient plus quel intérêt ils auraient à continuer à travailler dans le bruit et la poussière avec simplement le salaire de base, la perte annuelle estimée étant de l’ordre de 3 000 euros.

Cette attaque a d’autant plus surpris par sa violence que la direction de Saint-Gobain PAM avait fait état de bons résultats pour 2024 et que Saint-Gobain, dont PAM est une filiale spécialisée dans la production de tuyaux en fonte et de plaques de voirie, affiche année après année des résultats financiers record.

Pour le moment, beaucoup de travailleurs espèrent qu’avec l’ampleur de la grève la direction va revenir sur une partie de ses annonces, tout en craignant qu’en fin de compte il en reste de toute façon un recul majeur. Une réunion avec les syndicats était prévue le 3 septembre

Face au groupe Saint-Gobain, les travailleurs de PAM ne sont pas sans moyens, avec une usine qui a actuellement de grosses commandes de tuyaux de grands diamètres.