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Dans les entreprises
Saint-Gobain PAM – Pont-à-Mousson : un moment décisif
La remise en cause de nombreux avantages par la direction de Saint- Gobain PAM continue de susciter l’opposition de la grande majorité des salariés.

Comme la direction maintenait son projet de faire 7 millions d’euros d’économies, une seconde journée de grève a eu lieu mercredi 10 septembre à Pont-à-Mousson en Meurthe-et-Moselle à l’appel de l’ensemble des syndicats.
Même si la grève a été moins massive que celle du 2 septembre, la foule devant l’entrée principale de l’usine restait impressionnante, et deux cents personnes sont allées manifester dans le centre de Pont-à-Mousson.
La participation des retraités était notable. La direction propose maintenant de lâcher du lest sur les salariés à condition de reprendre autant sur le dos des retraités, l’objectif étant toujours de dégager 7 millions. La direction remet maintenant en cause ce qui est appelé «viager», un ensemble de mesures dont bénéficient les retraités. En particulier, elle veut réduire de moitié leur prime annuelle.
Opposer les actifs aux retraités, s’attaquer à ceux qui ont laissé une bonne partie de leur vie et de leur santé à l’usine est d’autant plus infâme de la part de la direction qu’ils ont largement contribué à obtenir ce qui est aujourd’hui remis en cause. Le lendemain, 11 septembre, comme la négociation avec la direction ne donnait rien, une soixantaine de travailleurs de la fonderie ont encore débrayé et manifesté leur colère devant le siège.
La CGT, qui est le syndicat majoritaire, avait décidé de son côté d’organiser mercredi 17 septembre un vote aux entrées de l’usine. Alors qu’il faudrait renforcer la confiance en eux-mêmes de ceux qui sont mobilisés, ce vote, qui mêlera les voix des non-grévistes à celles des grévistes, ne pouvait qu’entraîner de la confusion.
Pour agir de façon unie par-delà, les divisions syndicales. Les travailleurs devront se donner les moyens de diriger eux-mêmes leur lutte.