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Leur société
Salaires : Attal et ses supercheries
L’ancien Premier ministre et actuel président du groupe présidentiel à l’Assemblée, Attal, vient de sortir de son chapeau « un choc de 40 milliards d’euros de hausse des salaires ». Il s’agirait de « rapprocher le salaire net du brut ».
À regarder leur fiche de paie, bien des travailleurs se disent parfois qu’ils aimeraient bien avoir sur leur compte en banque la somme qui se trouve en haut de celle-ci, le salaire brut, et non celle qui se trouve en bas, une fois déduites, entre autres, les cotisations retraite ou de sécurité sociale, à savoir le salaire net. Mais qui financerait alors, selon Attal, cette baisse des cotisations salariales ? Sans surprise, il n’envisage pas de prendre dans la poche du patronat, mais dans celle des travailleurs, en augmentant la TVA qui serait prétendument « affectée à 100 % à l’amélioration de la rémunération des salariés ». Voici donc à quoi se résume son idée « choc » : un retour à la proposition de TVA dite sociale. Or celle-ci serait une attaque en règle contre le pouvoir d’achat des classes populaires, la TVA s’appliquant à tous les produits de la vie courante, y compris ceux de première nécessité. Elle ampute bien plus le pouvoir d’achat des plus modestes que celui des riches.
La proposition de « rapprocher le salaire net du salaire brut » est une supercherie en vogue également au RN car elle lui permet de faire mine de défendre les « Français qui travaillent », pour reprendre les mots d’Attal. Il n’envisage pas un instant de prendre sur les profits engrangés par les patrons grâce au travail de leurs salariés.
Ce qui serait nécessaire est une augmentation des salaires de 300, 400 ou 500 euros, avec un salaire net minimum de 2 000 euros. Il serait également indispensable que les salaires suivent la hausse réelle des prix, qui ne se limite pas à l’inflation officielle, comme tout travailleur le constate au supermarché ou à la pompe à essence.
Ce sont de telles mesures qui permettraient de vivre dignement. On ne peut évidemment pas les attendre d’un Attal ou de ses semblables, préoccupés seulement d’inventer quelque supercherie pour tromper leur monde.