Samu social : charité mal ordonnée20/08/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/08/une_2977-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Samu social : charité mal ordonnée

Le Samu social, qui a, entre autres, la charge de secourir et d’héberger en urgence les personnes à la rue, fait appel à la générosité publique par l’intermédiaire de spots diffusés à la radio, sous le slogan « l’urgence, c’est maintenant ».

C’est le moins qu’on puisse dire. Non seulement il y a de plus en plus de personnes sans domicile, mais, d’après Dominique Versini, cofondatrice de cette institution, l’État, son principal bailleur de fonds, a donné des consignes restrictives. Le 115, le numéro d’urgence du Samu social pour ceux qui dorment dehors, ne prend en compte que les demandes des femmes isolées enceintes de plus de huit mois et celles des familles avec des enfants de moins de trois ans. De plus, prendre en compte n’est pas trouver une solution…

Le gouvernement ne se donne évidemment pas les moyens de faire construire les logements qui manquent et pas même ceux de soulager les drames les plus criants. Ainsi le Samu social en est-il réduit, comme bien d’autres institutions d’intérêt public, dans la santé, le secours aux personnes, l’éducation, la recherche, etc., à compter sur la générosité populaire. Celle-ci ne se dément pas et ceux qui n’ont pas grand-chose trouvent encore souvent de quoi verser aux associations.

Mais on peut rêver d’un monde où l’argent public servirait au public et où les amiraux quêteraient dans les rues pour financer les porte-avions en concurrence avec les spots du Medef appelant à donner une pièce pour aider Bernard Arnault, Michelin, Mulliez et les autres.

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