Il reconnaît tout ce que les médecins, les infirmiers, les patients dénoncent quotidiennement : la diminution du nombre de lits et de l’effectif du personnel médical, en citant les chiffres respectivement de 19 % et de 12 % à l’Assistance publique entre 2019 et 2023. Il affirme qu’il ne faut pas faire de recherche de productivité sur le dos des soignants ou pénaliser les patients en agissant sur les remboursements. Et pourtant, comme la branche maladie de la Sécurité sociale affiche un déficit « structurel » de 14 milliards d’euros en 2024 qui ne peut que croître avec le vieillissement de la population, le patron de l’AP-HP estime qu’il faut réagir.

Selon lui, il faut donc fermer les « petites structures hospitalières médico-chirurgicales » aux plateaux techniques et au niveau de compétences « insuffisants » ; obliger les médecins à donner des consultations ponctuelles dans les déserts médicaux ; surveiller à distance, grâce aux outils numériques, les malades souffrant de pathologies chroniques dont les soins sont « à l’origine des deux tiers de la dépense de santé totale ».

Ce sont autant de pistes déjà largement explorées par ceux qui préconisent des économies. C’est ce que le directeur de l’AP-HP appelle « travailler pour resserrer la demande de soins sur sa partie réellement nécessaire ou non évitable ». Avec le résultat qu’on sait.