Santé : la hache de Bayrou06/05/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/05/une_2962-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Santé : la hache de Bayrou

Bayrou a envoyé le 23 avril une lettre aux responsables des agences régionales de santé consacrée à « l’efficience et à la performance des établissements de santé ».

À tous ces hauts fonctionnaires chargés du contrôle des finances des hôpitaux, le Premier ministre demande une « action déterminée pour réduire le déficit croissant des établissements de santé ». Cela devrait passer par « un suivi resserré de l’exécution budgétaire 2025 et en particulier des dépenses relatives aux achats et au personnel. » Enfin, pour mettre les points sur les i, Bayrou accuse les mesures de revalorisation salariale d’être responsables de l’augmentation de la dette.

On ne peut pas être plus clair. Pour Bayrou, les responsables des ARS doivent faire la chasse aux dépenses de fonctionnement et de salaires et être le bras armé d’une politique d’austérité. Pour y parvenir encore mieux, il leur annonce que « pour les établissements présentant les situations les plus dégradées, le ministère de la Santé mettra à leur disposition des administrateurs provisoires plus facilement mobilisables par [leurs] soins ». Ce seront autant de leviers supplémentaires pour mettre au pas les hôpitaux « mauvais élèves ».

Quand Bayrou demande à cor et à cri 40 milliards d’économies, il dit clairement dans quels domaines les faire. Dans la santé, ce seront des coupes claires signifiant moins d’argent pour les hôpitaux et les soignants et moins d’embauches. Alors que les hôpitaux, faute de moyens, sont au bord de l’asphyxie, c’est une politique criminelle que Bayrou entend mener aussi dans tous les autres domaines de la fonction publique, aux services sociaux, etc. Les seuls qui n’auront pas droit à une lettre du Premier ministre sont les patrons des grandes entreprises privées arrosés à hauteur de 200 milliards d’euros annuels d’aides publiques.

Partager