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Leur société
Santé : une promesse éculée
Le Premier ministre Lecornu a annoncé le 13 septembre qu’il voulait que chacun en France puisse se rendre dans une maison médicale France Santé à moins de trente minutes de chez lui parce que l’accès aux soins doit être « une grande priorité nationale. »
Lecornu promet donc d’atteindre le chiffre de 5 000 maisons médicales en 2027 en particulier dans les « zones rouges » définies par le ministère de la Santé : 151 zones intercommunales prioritaires comportant 2,5 millions de patients potentiels.
On ne compte plus les ministres qui, au fil des années, ont tenu le même discours et fait les mêmes promesses. Or, six millions de personnes n’ont toujours pas de médecin traitant ; consulter un spécialiste demande parfois six mois d’attente pour obtenir un rendez-vous et de faire des dizaines de kilomètres pour y accéder, entraînant des risques supplémentaires pour la santé des patients.
Il existe déjà des maisons de santé, souvent aménagées grâce aux efforts des municipalités… et qui attendent des médecins. Les reportages témoignent du mécontentement des maires qui se retrouvent devant une maison médicale vide. Outre le fait que les médecins peuvent trouver ailleurs une vie plus facile et mieux rémunérée, le nombre de praticiens, en particulier généralistes, est totalement insuffisant et ne correspond pas aux besoins de la population qui vieillit. Si 240 000 médecins pratiquent encore, ils vieillissent eux aussi et chaque année, en tout et pour tout, 11 000 diplômés dont 4 000 généralistes, sortent des facultés. La relève n’est pas là.
Lecornu est là pour poursuivre la politique de ceux qui l’ont précédé : cela implique des coupes dans le budget des hôpitaux et de la sécurité sociale. Son annonce vise à soigner son image, mais c’est peine perdue !