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- Lutte ouvrière n°2967
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Leur société
Santé scolaire : un désert médical
Les infirmières scolaires, les psychologues de l’Éducation nationale et les assistantes sociales étaient appelées à faire grève mardi 10 juin par plusieurs syndicats, dont la FSU, pour dénoncer le délabrement de la santé scolaire et réclamer des moyens supplémentaires.
Les événements de ces derniers mois ont mis en lumière le manque de professionnels de santé, et plus largement d’adultes formés, auxquels pourraient s’adresser les élèves en souffrance. Ils sont souvent laissés à eux-mêmes, qu’il s’agisse de victimes de violences ou de jeunes ayant des conduites dangereuses contre les autres ou contre eux-mêmes. Les élèves ayant besoin de soutien face à une situation dangereuse dans leur famille ou leur entourage n’ont pas non plus toujours les moyens de rencontrer un professionnel à qui s’adresser au sein de leur établissement. Les infirmières scolaires ne sont pas assez nombreuses pour couvrir tous les établissements, effectuer les diagnostics qui s’imposeraient et encore moins assumer leur mission d’éducation à la santé auprès des élèves. Bien souvent le personnel des établissements doit faire grève pour en obtenir une et l’on voit des lycées de 2 000 élèves qui en sont dépourvus.
Face à cette situation, le gouvernement et sa ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, ont fait ce qu’ils savent le mieux faire, c’est-à-dire des discours. Des assises de la Santé scolaire ont été convoquées en mai. Il n’en est sorti que des mots creux sur la protection de l’enfance, et le désert médical scolaire va continuer à s’étendre. Douze postes d’infirmière à plein temps ont ainsi été supprimés en Seine-Saint- Denis pour la prochaine rentrée. Pour les psychologues, cent seront nommés conseillers techniques alors que l’on a besoin d’eux auprès des élèves.
Le gouvernement se moque éperdument de la santé des jeunes, comme de celle du reste de la population.