De nouveaux résultats de leurs observations ont été publiés récemment, qui pourraient marquer un pas important dans la compréhension de l’évolution de l’univers depuis le big bang.

La théorie du big bang a commencé à être échafaudée dans les années 1920, avec la découverte de l’expansion de l’univers. Elle donne accès à une histoire scientifique de celui-ci, sur la base de preuves expérimentales. La principale de ces preuves, prédite en 1949 et détectée en 1964 à l’aide d’une antenne perfectionnée, est appelée le rayonnement fossile. Il s’agit d’un écho des premiers âges connus de l’univers, qui permet de savoir à quoi ceux-ci ressemblaient. C’est un fossile, détectable, et vieux d’environ 14 milliards d’années !

Depuis, la mesure de ce rayonnement n’a cessé d’être précisée et confirmée, tout comme la théorie. Sa dernière version date de 1998 et est dénommée le « modèle standard de la cosmologie ». Elle prévoit une accélération de l’expansion. Et c’est cette accélération qui semble varier au cours de l’histoire de l’univers. Les données proviennent de l’observation de dizaines de millions de galaxies, incluant leur position dans l’espace et leur vitesse d’éloignement. À partir de là, les chercheurs de DESI ont établi la carte tridimensionnelle de la matière dans l’univers la plus précise jamais réalisée.

Ce travail ouvre la voie à une multitude de nouvelles pistes pour mieux comprendre comment la matière qui constitue les galaxies, les étoiles et les planètes, s’est répartie et structurée au cours de l’histoire de l’univers, ainsi que pour prévoir son évolution future. La galaxie dont fait partie la Terre, et la vie qui s’y est développée, fait évidemment partie de cette histoire et de la matière étudiée. Alors que l’administration Trump a lancé une vague de licenciements de scientifiques et que l’idée du repli national progresse, la collaboration internationale qui a porté le projet DESI montre que la compréhension du monde implique l’exact opposé.