Le quotidien slovaque Dennik N vient de publier de fort instructives données sur les Ukrainiens réfugiés en Slovaquie.

Les Ukrainiens représentent 40 % des 122 000 étrangers qui vivent et travaillent dans ce petit pays de 5,4 millions d’habitants, membre de l’Union européenne (UE). On les trouve partout : dans les services, l’agriculture, les transports, l’industrie forestière et aussi dans l’industrie qui est dominée par les capitaux allemands, autrichiens, américains et français.

Rien que l’an dernier, ces travailleurs immigrés ont rapporté à la Slovaquie, selon le quotidien cité, 217 millions d’euros en impôts sur le revenu, prélèvements obligatoires sur les salaires et impôts indirects, dont la TVA. En comparaison, en 2024, les dépenses budgétaires slovaques pour l’aide aux réfugiés (surtout pour financer leur hébergement et l’éducation des enfants ukrainiens) n’ont même pas représenté la moitié de cette somme, avec seulement 98 millions d’euros.

Dennik N n’est pas allé jusqu’à préciser ce qu’en pense le président slovaque Fico. Bien connu pour son nationalisme viscéral et ses diatribes contre l’aide de l’UE à l’Ukraine, ce démagogue n’est visiblement pas opposé, au contraire, à fournir une main-d’œuvre ukrainienne qualifiée, abondante et sous-payée aux capitalistes locaux et étrangers qui prospèrent dans son pays.