Depuis que les températures ont commencé à grimper, jeudi 7 août, et jusqu’au jeudi suivant, la SNCF a supprimé des trains sur les lignes Paris-Clermont Ferrand, Paris-Limoges-Toulouse et Bordeaux-Marseille.

Il s’agit, selon la direction, de « prévenir les pannes potentielles de climatisation liées aux très hautes températures ».

Les pannes en question sont en effet à la fois probables et redoutables pour les passagers. Mais elles sont tout sauf imprévisibles, car entièrement dues à la vétusté des rames Corail utilisées sur ces lignes, qui sont en service depuis plus de cinquante ans.

Ces interruptions volontaires de l’été font d’ailleurs écho aux nombreuses suppressions et pannes intempestives, sur les mêmes lignes et pour les mêmes raisons, tout au long de l’année.

Les choix de la direction de la SNCF se lisent dans ces deux résultats : d’une part, elle doit supprimer des liaisons pour cause de vétusté du matériel en cas de forte chaleur, de l’autre, elle a sorti un bénéfice record de 1,6 milliard d’euros en 2024. Qui parle encore de service public ?