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- Lutte ouvrière n°2983
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Leur société
SNCF : ils sont malades !
Des travailleurs de la SNCF se sont vu réclamer des attestations d’arrêts maladie datant de plusieurs mois, sans lesquelles ils risquent de perdre jusqu’à plusieurs centaines d’euros sur leurs indemnités.
À la SNCF, les salariés qui ont le statut de cheminots sont affiliés à une caisse de prévoyance et de retraite spécifique, la CPR. Les salariés contractuels – embauchés depuis la fin du recrutement « au statut » en 2019 – étaient eux affiliés à la Sécurité sociale. Cela représente plus de 160 000 travailleurs. En novembre 2024, la direction de la SNCF et la CPR ont informé les agents que désormais la CPR gérerait l’ensemble des cheminots.
À grands coups de mails et de communications diverses et variées, ils ont expliqué que cela ne changerait rien, hormis l’adresse d’envoi en cas d’arrêt maladie ou d’accident. Ceux-ci sont en constante augmentation, entre autres pour les équipes de chantier où le sous-effectif se fait cruellement sentir.
Les premières semaines du changement de caisse, il ne fallait pas trop tomber malade car il était quasiment impossible de faire reconnaître sa carte vitale par les professionnels de santé, obligeant l’avance de frais parfois importants. Par contre pendant l’été 2025, les cheminots ont été nombreux à recevoir un courrier du gestionnaire de paye nous demandant l’envoi d’arrêts de travail ou de duplicata pour des arrêts de novembre ou décembre 2024. Ils laissaient un mois de délai, sans quoi les indemnités seraient récupérées. Tous les arrêts avaient été adressés aux caisses primaires d’assurance- maladie, mais il n’était pas question pour la CPR de s’adresser à elles. Mais pour les travailleurs, obtenir un duplicata d’arrêt, huit mois après, est parfois un véritable casse-tête.
Difficile de dire combien de salariés contractuels se sont vu retirer les indemnités déjà perçues, mais pour certains il s’agit de plusieurs centaines d’euros que la direction récupère sur les payes des travailleurs.
La direction de la SNCF n’a pas attendu le plan d’économies du gouvernement et ses mesures contre la santé pour s’en prendre aux travailleurs malades.